Abby est une grande femme à la peau plutôt mate. Elle a de longues jambes élancées, sa silhouette est svelte. On ne peut pas dire qu'elle soit très musclée, niveau force ce n'est pas le top! Elle paraît même parfois un peu fragile aux yeux des autres avec ses bras très fins et sa taille fine. Elle est comme une poupée de cire que l'on pourrait briser en deux si on la serrait trop fort. Abby a le visage typé asiatique, ce qui ne m'étonne pas contenu de ses origines coréennes! Ses traits de visages sont enfantins faisant ressortir son beau sourire charmant. Ses yeux en amande, sont d'un joli noisette un peu ambré, elle a un regard doux et chaleureux dans lequel on voit déjà sa gentillesse. Le nez légèrement aplati, les joues rondes comme celle des enfants et une bouche pulpeuse forment le reste de son jolie minoi. Les cheveux d'Abby tombent dans son dos en une cascade brune et soyeuse. Le long de son petit corps frêle, on peut observer quelques marques de coups reçus du passé ainsi qu'un tatouage sur le poignet fait à l'encre noir représentant un cygne et de fines arabesques.

Abby est née à Seoul en Corée du Sud. Elle vivait tranquillement dans une grande maison avec ses parents qui étaient très riches. Son père venait d'Amérique, c'était un entrepreneur très réputé, il faisait beaucoup de voyages d'affaires et c'est de la Corée dont il était tombé amoureux. En faite c'était surtout à cause d'une femme. Il décida alors de rester en Corée et avec cette femme il se maria et ils eurent une fille qu'ils nommèrent Abby. Mais malheureusement, la tension entre la Corée du Sud et la Corée du nord s'empira et la guerre éclata.

CHAPTER ONE: GOODBYE FAMILY

Des nuages de cendres flottaient dans les airs, une cendre aussi scintillante que brûlante essayait de voler la place des étoiles dans ce ciel aussi noir que le jais. L’air autrefois si pur venait de se noircir à cause des fumées irrespirables qu’il y avait dans l’atmosphère, on avait du mal à voir clairement les lieux à cause de ses poussières brûlantes qu’étaient les cendres et de ces nuages de fumées noires qui vous picotaient les yeux. La terre était devenue aussi rouge que la lave d’un volcan, elle semblait se fendre en deux à certains endroits comme s’il s’agissait de la fin du monde. Sur ce magma et cette terre qui se brisaient on pouvait voir plusieurs débris, noircies par les flammes, brisés par le drame qui s’était produit. Au milieu de ces débris, on pouvait apercevoir une fine silhouette, une seule trace de vie.

« Ma…maman, Pap…Papa? »

La voix de cette personne qui semblait miraculée du drame était une petite voix fluette, apeurée. La voix d’une enfant. Pieds nus, au milieu de ces débris, un ours en peluche à moitié brûlé dans la main, une petite fillette d’à peine huit ans se tenait debout. Elle portait une chemise de nuit blanche, noircit sur les bords, on aurait pu la confondre avec un ange tombé du ciel mais la vraie histoire n’était pas aussi innocente que l’était cette petite fille. Plus tôt dans la soirée, alors que l’enfant dinait avec ses parents, la terre s’était soudainement mise à trembler. Elle n’avait pas tremblé de façon naturelle non, c’était comme si quelque chose avait percuté le sol. A ce moment là, des sirènes s’étaient mises à sonner dehors et le bruit éminents des avions retentit. A cette époque, dès que vous entendiez des avions c’était la terreur, on savait de suite qu’on était bombardé. Et c’est-ce qui se passa. Les murs de la maison commencèrent à trembler, les parents connaissant la démarche se levèrent en trombe. Le père prit sa fille dans les bras et l’emmena dans le Bunker de la maison qui se trouvait au sous-sol. Mais la maison fut percutée encore une fois et les murs commencèrent à s’effondrer. La femme était désormais coincée en haut, sous un morceau de mur, elle hurlait de douleur devant sa fille qui essayait de tendre la main vers elle en hurlant encore plus fort. Mais son père la tenait fort et une fois que la jeune enfant fut bien en sécurité dans le bunker, il alla chercher sa femme pour l’aider. La maison fut bombardée une troisième fois.

Les parents de la petite fille ne l’avaient jamais rejoint dans le bunker, elle était désormais seule, le bombardement étant fini, elle avait pu sortir enfin du bunker. Ses parents, elle ne les trouvait pas, elle se mit à hurler après eux pour les trouver mais rien n’y fut. Elle trébucha sur un bout de verre, gémissant de plus belle sous l’effet de la douleur, ce liquide froid, rouge et poisseux à cause de la saleté environnante lui donnait la nausée. Mais hélas, ce n’était rien comparé à ce qu’elle venait de voir. La petite fille était bien tombé sur quelque chose à cause de ce bout de verre. Elle était tombé sur ce qui semblait être les restes de son père, un corps complètement mutilé, en charpie. Son cri aigu retentit à travers tout le quartier fantôme, ses mains étaient désormais pleines de suie et ensanglantées, elle continua de crier pendant un bout de temps puis finit par se rouler en boule dans un coin des débris, silencieuse, elle pleurait en se balançant d’avant en arrière, trop choqué pour dire quoi que ce soit. Elle sortie une petite chaîne en or blanc, dernier objet qui lui restait de ses parents, sur ce collier était gravé finement un prénom. Abby.

CHAPTER TWO: LOST

Après ce triste événement, la jeune rescapée du nom de Abby se retrouva seule. Elle n’avait que huit ans et dû déjà apprendre à survivre par ses propres moyens. Se retrouver seule à la rue âgée de seulement huit ans et devoir déjà apprendre à forger sa personnalité fut une des plus dures épreuves de sa vie. Elle se retrouva dans l’obligation de se nourrir en frappant aux portes, aux soupes populaires et même dans les poubelles. Elle passait ses jours et ses nuits à pleurer ou à fixer le vide s’enfermant dans un monde où elle pouvait oublier tout ce changement brutal dans sa vie. En revanche, même si cela paraissait égoïste elle se sentait parfois soulagé de ne pas être seule dans cette situation pourtant horrible, des milliers d’enfants se retrouvaient condamnés à errer dans la rue, la guerre ayant tué leurs parents. A cela il n’y avait qu’une seule sortie possible: l’adoption. Quelques enfants étaient recueillis dans la rue par quelques personnes admirables et placés dans des centres d’adoption où des étrangers du monde entier acceptaient de les prendre dans leur famille. Sinon l’autre possibilité était de se retrouver contre son gré dans un commerce malsain, dans cette ville Abby devait se méfier des proxénètes certains pouvait même se faire passer pour des gens bien mais une fois qu’on t’avait, on pouvait dire que c’était fini pour toi. Cette possibilité faisait sans cesse peur à la jeune Coréenne. Elle erra donc dans les villes apprenant à se débrouiller et à ne compter que sur elle-même.

Un jour, alors que cela allait faire bientôt cinq mois qu’elle était seule. Elle se blessa en tombant sur un vieux bout de fer. Sa plaie commença alors à s’infecter la jeune Abby ne put s’empêcher de paniquer à la vue de cette blessure atroce. Elle n’avait pourtant pas les moyens de se soigner! Et si elle avait attrapé le tétanos? Comment allait-elle faire? Alors qu’elle traînait dans la rue, des cernes aux yeux, la démarche chancelante et le teint pâle. Elle s’effondra par terre, sa blessure visible aux yeux de tous. Elle était devenue beaucoup trop faible pour continuer.

A son réveil, Abby crut qu’elle était en plein rêve, cela devait faire maintenant six mois qu’elle n’avait pas eu le droit à un tel confort! Elle était allongée sur un lit, sa tête posée doucement contre un oreiller moelleux. Elle était à l’abri du froid, à l’abri de tout. Sur sa blessure, il y avait un bandage. Abby se sentit beaucoup mieux, beaucoup plus forte. Une femme qui semblait être une infirmière débarqua alors dans la chambre, un sourire aux lèvres, elle commença à lui parler avec tendresse tout en lui tenant la main. Elle lui expliqua qu’elle avait été soigné et se mit alors à lui poser quelques questions sur d’où elle venait, qui elle était… Elle entra vite dans la catégorie « Orphelins sans défense » et on l’emmena voir d’autres enfants dans son cas. Sa blessure se guérissait à vue d’œil tandis qu’elle essayait de s’intégrer avec les autres enfants. Mais à vrai dire même dans cet orphelinat la tristesse était présente, les enfants pleuraient souvent la perte de leurs parents, l’ambiance était funeste tout le monde avait hâte de partir d’ici. Dans un autre pays, la France, l’Angleterre, l’Amérique… Tous sauf Abby. Elle avait beaucoup trop peur. De se retrouver perdu dans un autre monde où personne ne parlerait comme elle, où elle aurait tant d’effort à faire pour s’intégrer, où elle ne saurait jamais vraiment chez elle… De toute façon, qu’est-ce que ça pouvait changer? Elle n’avait déjà plus de chez soi… Elle continuait de passer ses nuits à pleurer, hurler comme la majorité des enfants. Elle était persuadée de n’avoir aucun avenir, de n’avoir rien à faire dans ce monde. Elle ne trouverait sa place nulle part, c’était certains. Elle se referma alors sur le dessin. Elle dessinait tous les jours des choses qu’elle imaginait elle-même. Une sorte de petit monde bien différent de la réalité, au moins quand elle dessinait elle ne se posait pas toutes ses questions qui la tracassaient et oubliait un peu ses problèmes. C’était une sorte d’échappatoire.

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